Une sale affaire

Une sale affaireEncore un film sur la corruption politique. Un de plus ! A tant vouloir prouver que le cinéma est le dernier bastion de la liberté d’expression, bon nombre de jeunes cinéastes (c’est le cas ici) enfourchent le même cheval de, bataille. D’où une impression de déjà dit et de déjà vu. A ce compte la, l’attaque (si honnête soit-elle) a plutôt l’effet d’un pétard mouillé. Si cela continue, les hommes politiques véreux deviendront au cinéma, aussi célèbres que les cocus des pièces de Feydeau. Et a force de multiplier les caractères, ils finissent par devenir sympathiques aux yeux des spectateurs… Si le film de Bonnot est rempli de bonnes intentions, il n’échappe malheureusement pas à la loi des séries. Son action se passe dans une grande ville portuaire (au choix : Nantes, Brest, Le Havre, Toulon ou Marseille !) dont le maire est, à juste titre, soupçonné d’être un trafiquant de drogue. Un flic honnête, le commissaire Novak (Victor Lanoux) décide de mettre fin aux agissements notoires de cet homme inattaquable. Pour que son enquête n’éveille pas de soupçons, il s’en prend l’une des secrétaires de la mairie (Marlene Jobert). II la traque, la poursuit jusque dans sa vie privée afin d’obtenir sa collaboration. Un long baiser et quelques caresses suffiront à convaincre la jeune femme d’entrer dans le jeu du commissaire. Par amour pour lui, elle l’aidera à mettre la main sur les malfaiteurs. Tout serait bien qui finirait bien si le maire n’avait pas, comme on dit, de très importantes relations… notamment au sein du Parlement européen ! Un film qui se laisse tout de même voir sans déplaisir, mais qui vous dégoutera surement de sacrifier désormais un dimanche pour accomplir votre devoir électoral. A moins que vous n’ayez une très haute idée de la politique !

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