Le trou

Le trouQuatre détenus de la Santé partageant la même cellule, ont décide de s’évader. Ils ont décide de creuser un tunnel qui doit les conduire, travers les égouts, jusqu’à la liberté, lorsqu’un cinquième prisonnier est enferme avec eux. Gaspard, un jeune homme de «bon milieu», est inculpe de tentative d’homicide sur la personne de son épouse. Peuvent-ils et doivent-ils mettre le nouvel arrivant «dans le coup» ? Après quelques atermoiements, les circonstances les obligent à se confier : Gaspard devient leur complice, il s’évadera avec eux… A moins que ? Dernier film tourne par Jacques Becker (le père de Jean, qui vient de réaliser «L’été meurtrier»), «Le trou» fut aussi la première adaptation au cinéma d’un roman de Jose Giovanni. Inspiré de la réalité, le film sonne vrai. Les interprètes n’étaient pas des comédiens professionnels : l’un d’entre eux (Jean Keraudy) joue son propre rôle, quant à Michel Constantin il débutait au cinéma. L’atmosphère de la prison est remarquablement rendue, les rapports entre les détenus entre eux ou les gardiens sont subtilement définis, on y croit vraiment, on est pris viscéralement par le suspense de ce récit d’évasion.

Un dimanche de flic

Un dimanche de flicQuand deux super flics ont la drôle d’idée de vouloir travailler un dimanche, les braves gens ont plutôt intérêt à se réfugier dans les lieux de culte (ou au PMU du coin) plutôt que de se trouver sur leur passage. Tout est dit. Le dimanche n’est pas comme les autres. C’est véritablement le jour des « saigneurs !» En croyant mettre la main sur un banal trafic de drogue, deux inspecteurs (Lances et Rochefort), pour le moins corrompus, se partagent avec leur indicateur (Maurice Biraud) le fruit de leur prise. En fait de truands à la petite semaine, ils ont levé un sacre lièvre. Mais le gibier est un peu trop gros pour ces chasseurs du dimanche ! «L’avocat», c’est ainsi que se nomme le chef de la bande, bénéficie de protections et emploie des tueurs aux méthodes sadiques. Première représailles, le corps de «l’indic» est découpé en petits morceaux et déposé dans une poubelle. La guerre est déclarée. Inspiré d’une série noire d’Andrew Coburn, ce film, qui comporte quelques bons moments, voudrait nous faire croire que nos flics du Quai des Orfèvres n’ont rien à envier a leurs confrères de New York. Difficile de l’admettre. Encore une fois les maladresses d’adaptation montrent combien il est illusoire de vouloir transposer an polar américain dans le paysage français. Sans mettre en cause la qualité de jeu des principaux acteurs (a signaler la merveilleuse composition de Jean-Roger Milo déjà aperçu dans «Tir groupe» de Missiaen), it est vraiment dur de prendre au sérieux les exploits de ces caricatures «d’incorruptibles». II ne suffit pas de se masquer les yeux derrières des Ray-Ban pour avoir l’air implacable ! Triste dimanche…

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