Festival de la vidéo 86, la décentralisation

Le Festival de la vidéo 86 s’est tenu du 15 avril au 6 mai dernier à l’initiative de la Chambre syndicale de l’édition audiovisuelle. Constitué il y a quelques mois, cet organisme s’est donné pour, objectif de lutter contre la, piraterie, de faire réétudier les taxes qui frappent la profession et de faire reconnaître la vidéo comme média ayant sa place dans la hiérarchie des modes de diffusion. Comme le souligne Péby Guisez, son président, « Au moment où l’on parle beaucoup de télévision, mais où le succès des télévisions privées semble se faire attendre, nous devons envisager l’avenir avec confiance ». C’est ce qu’ont fait les treize éditeurs membres de la Chambre syndicale qui, pendant trois semaines, ont sillonné la province à la rencontre de ceux qui représentent les trois quarts du marché de détail français. Strasbourg, Lille, Nantes, Lyon, Aix-en-Provence et Toulouse ont servi tour à tour de représentation régionale dans le dialogue incessant qu’ont instauré les états-majors parisiens, les forces de vente des maisons d’éditions et les vidéoclubs. Les compagnies CIC-3M, CBS-Fox, GCR, Thorn Emi, UGC, Warner, AMLF Vidéo, Carrère, Embassy, La Guéville, et la société de distribution Alliance Vidéo étaient au rendez-vous. Elles ont pu constater, comme nous, que face à la morosité et au doute qui saisissent l’ensemble des vidéoclubs, ceux de province avaient une confiance dans l’avenir supérieur à leurs collègues parisiens.

Canal +Ils n’ont pas oublié de rappeler que les taxes et surtout la redevance sur les magnétoscopes étaient des freins importants au développement du marché, remarque que nous avions souvent entendue lors de l’opération Vidéo évasion organisée à Nabeul. L’autre problème épineux concerne Canal + qui diffuse les films qui sortent presque simultanément en vidéo. Là, encore, il est urgent de revoir la hiérarchie dans les délais de diffusion, ce qu’a promis d’étudier le secrétaire d’Etat chargé des questions audiovisuelles au gouvernement (voir encadré). Tous ces points et quelques autres font partie des revendications que nous n’avons pas manqué de rappeler dans notre dernier numéro, le tout agrémenté d’une pétition à Jacques Chirac qui a d’ores et déjà reçu un excellent accueil auprès de l’ensemble des professionnels du cinéma, de la vidéo ainsi qu’auprès de nos lecteurs. Ces journées régionales ont eu pour principal intérêt de faire se rencontrer les responsables de l’édition et les vidéoclubs de province, deux partenaires d’un même marché qui doivent, ensemble, faire avancer le média des images en liberté, la vidéo…

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