Mask – le film !

Il fallait un sacré courage et même un peu d’inconsciences pour mettre en images cette histoire vraie qui évoque beaucoup le très beau et très émouvant « Eléphant man ». Le jeune héros (a-t-on le droit d’employer ce mot ?) de « Mask » est un adolescent de 15 ans à la sensibilité et à l’intelligence hyper développées, mais affublé d’une déformation de la boîte crânienne, due à une maladie très rare. Au début, les gens refusent le « monstre » (le directeur d’école en tête). Mais, très vite, Rocky – c’est le nom de ce jeune malade – sait se faire accepter et aimer. Il tombera même amoureux d’une jeune aveugle… Le mélo est à deux pas. Et le fait que le film (contrairement à « Eléphant man ») soit en couleur gêne à accepter la crédibilité du masque porté par l’acteur Eric Soltz. Mais, très vite, on oublie le cliché des situations et le côté un peu latex du visage de Rocky pour se laisser avoir à l’émotion. Et cela, grâce à Cher, qui joue la mère paumée de Rocky, entourée de sa bande de Hell’s angels (pas méchants du tout !) et décidée à se battre pour que son fils soit heureux pendant le peu de temps de répit que lui laisse la maladie. Pour ce rôle, Cher reçut, d’ailleurs, le Prix d’interprétation féminine, à Cannes en 1985.

La chanson du souvenir

La chanson du souvenirParmi les spécialités hollywoodiennes, entre la grandiose aventure biblique et le western de derrière les fagots, il y a : la biographie romancée. La biographie ne serait rien si elle n’était romancée : tout est là ! Artistes, militaires ou hommes d’État, tous les personnages illustres y sont passés, et nous n’avons pas toujours vu en France ces films mémorables. En voici un cependant qui est assez kitsch pour divertir, au second degré. Chopin est sur la sellette. Nous faisons sa rencontre en Pologne, en 1831. Les Russes occupent le pays. Patriote à mort, Frédéric (Cornel Wilde, very romantic) abandonne sa fiancée et fuit à l’étranger : en l’occurrence, Paris. Accompagné par son prof de musique (Paul Muni, ex-Scarface), il rend visite à M. Pleyel, gros imprésario. Après son premier concert, la critique (hou, les cornes !) est exécrable, sauf une journaliste sympa et branchée, George Sand (Merle Oberon). Celle-ci présente Chopin à son copain Liszt, c’est le coup de foudre. Bientôt à la colle avec George, Frédéric oublie la cause polonaise ; heureusement, son vieux prof est là pour lui faire la morale. Ah, c’était le bon temps…

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