Le lauréat 2014

Contre les coups de cafard ou de déprime, un seul remède… « Le lauréat » ! Cette love story d’un grand dadais bachelier, dépucelé par la maman et tombant amoureux de la fille, a gardé une formidable fraîcheur. La forme, depuis dix-neuf ans, s’est peut-être un peu patinée de naïveté trop sixties. Mais la performance de Dustin Hoffman, entre Bancroft et Ross, est toujours aussi époustouflante. En 1967, les spectateurs de cinéma applaudissaient lorsque le jeune homme vient, en pleine église, enlever celle qu’il aime. Et on a encore envie d’applaudir devant son écran vidéo. Il faut dire que, pour vous titiller les glandes lacrymales et vous serrer le cœur, Mike Nichols a utilisé la plus extraordinaire bande musicale qui n’ait jamais été collée à des images : les chansons de Simon et Garfunkel. Heureux celui qui n’a encore jamais vu « Le lauréat ». Pour les autres, le film de Mike Nichols est, sans aucun doute, ce qu’on appelle une « cassette de chevet ».

Je vous aime

Gainsbourg Deneuve rompt avec les hommes qu’elle aime… Elle quitte Jean-Louis Trintignant, comme elle a déjà quitté Serge Gainsbourg et Alain Souchon. Et la rupture ne se fait pas sans larmes et sans douleur. Plus de la part d’Alice (c’est le nom du personnage interprété par Catherine Deneuve) que des hommes qu’elle abandonne. Alice se lasse de ses compagnons et a envie de nouvelles rencontres, de nouvelles sensations et de nouveaux horizons. Mais, hélas, le film de Claude Berri se limite à ses moments de drame. Il se contente de nous montrer, à l’aide de deux ruptures en flash-back incorporées dans une troisième, comment la belle Catherine manque sérieusement d’équilibre et de constance, dans sa petite résidence campagnarde chic de lointaine banlieue ou dans le milieu parisien à la mode. « Je vous aime » est un film bon genre et sympa. Mais on a la dure impression que l’intrigue se limite à une trame permettant aux comédiens d’exprimer émotions et états d’âme. Souchon se prépare pour « L’été meurtrier » et sa prochaine carrière cinéma, Trintignant est parfait de nonchalance souriante (c’est, sans aucun doute un de nos plus grands et plus subtils comédiens). Gainsbourg se prend pour Gainsbar. Et Catherine Deneuve se noie un peu dans la détresse… qu’elle exprime soit avec une retenue, soit avec une démesure surprenante !

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